De l’individualisme des « petits gestes » écolos

Allez, je jette un gros pavé dans la marre.

Ce titre un peu provocateur pour un sujet qui l’est beaucoup moins. Cela peut d’ailleurs sembler étonnant pour une « blogueuse écolo » qui prône depuis des années les vertus du zéro déchet et d’une consommation responsable. Mais là j’en ai marre, marre de ce que je lis, marre de ce que j’entends, marre de voir la tournure absurde que prennent certaines choses. Cette platitude sur les réseaux. J’avais vraiment besoin d’en parler et de vous expliquer pourquoi. Je ne ferai sans doute pas l’unanimité, mais l’important pour moi c’est l’échange, les retours, les commentaires constructifs qui m’aident (et en fait nous aident toutes et tous) à évoluer et à progresser dans notre réflexion et notre cheminement. Mettre des mots sur tout ce qui se passe dans ma tête en ce moment me permettra sans doute de fixer un peu toutes ces pensées qui s’entrechoquent et d’avancer. Vos retours encore plus, et face à la lassitude que je ressens en ce moment, j’ai vraiment besoin de vous faire part de mes questionnements et des réponses que j’aimerais vraiment y apporter.

Nos « petits geste quotidiens », ont-il un impact réel ?

C’est un peu la question que tout le monde se pose et je tiens d’abord à vous rassurer (non, je n’ai pas totalement vrillé) : faire ses courses en vrac, se laver les oreilles avec un oriculi, utiliser des culottes de règles, privilégier les produits frais et le local, limiter ses déplacements en voiture ou en avion, arrêter (ou diminuer) la viande, favoriser la consigne lorsque c’est possible, manger bio … toutes ces petites choses ont bien évidemment un impact positif sur la planète et l’environnement et permettent de réduire de manière durable notre bilan carbone individuel. Alors évidemment, ils ne font pas le poids face à la grosse industrie, les multinationales, le transport maritime … évidemment les résultats restent extrêmement infimes à l’échelle mondiale, avec les 10 milliards d’humains à venir, l’extraction et la transformation des matières et énergies fossiles, la déforestation … Mais ces petits gestes ont quand même le mérite de soutenir un nouveau mode de vie, des idées et des valeurs qui commencent réellement à se répandre dans la société. C’est la porte d’entrée de beaucoup d’entre vous dans le vaste monde de l’écologie. Et ça, clairement, ça fait du bien au moral, à soi, aux autres, à notre santé. D’ailleurs, même les industriels commencent à se bouger par crainte du revirement. Le « durable » est partout (même s’il y a beaucoup de greenwashing là dedans hein) … et je continuerai de prôner ce mode de vie et de consommation aussi longtemps que ce blog existera.

Mais une fois qu’on a dit tout ça, faut-il pour autant en rester là ?

NON. Bien sûr que NON.

Biensûr, il y a un MAIS. Parce que tout ça ne règlera rien. Et c’est là le point d’achoppement … ce qui me met en rage. Parce que, de se contenter des « petits gestes », n’est vraiment pas suffisant et tout le monde en a conscience. C’est cette hypocrisie qui me rend folle. De s’imaginer que de coudre ses sacs à vrac et d’entretenir un potager en permaculture sauvera le monde … A moins d’une guerre nucléaire, d’un cataclysme radical … le changement ne surviendra pas. J’ai bien conscience que c’est ultra pessimiste mais la direction que l’on prend, n’est pas la bonne. Le message n’est pas le bon, ce n’est pas la bonne manière de faire.

J’aimerais d’ailleurs revenir sur cette métaphore des colibris que l’on retrouve partout sur les blogs écolos (je n’en peux plus de la lire d’ailleurs, ça m’exaspère). C’est un fait – et pardon si ça vous heurte … mais les colibris qui luttent individuellement contre le feu de forêt, ne pourront jamais l’éteindre, la flamme se rallume avec des stratégies toujours plus vicieuses et puissantes. Pour vaincre le feu, il faut bien plus qu’une armée de colibris qui agissent chacun de leur côté. Il faut des idées, de la réflexion, une vraie vision collective du monde, construite et réfléchie. Il faut sortir définitivement de l’idée que chacun « fait sa part » de son côté. Les actions individuelles n’ont aucun pouvoir sur un problème qui est systémique, endémique, mondial. Il faut jouer collectif, la clé est là … et putain, on en est loin.

Identifier clairement l’Ennemi :

Alors vous l’avez compris, l’ennemi, le feu, c’est le capitalisme, le néo-libéralisme, le patriarcat, le colonialisme. Cette entité hybride qui a construit toutes les inégalités qui régissent aujourd’hui les sociétés, qui progressivement a épuisé les ressources et les forces vives de la Terre. Ce monstre qui continue d’abattre ses cartes, ses jockers et ses atouts pour maintenir l’ordre établi et surtout empêcher tous ceux qui essayent de changer les choses « à leur échelle » et « à leur rythme » d’y arriver (hey coucou la bienveillance dégoulinante des blogs écolos). Il est temps que ça change. Et les solutions sont là, mais elles nécessitent une mise en perspective.

Sortir de l’impasse. Quelles solutions ?

Et puis, la tâche est lourde, on se sent vite démuni … et il y a de quoi. La prise de conscience reste insuffisante et l’enfumage entretenu par certains discours maintiennent l’illusion de la portée bénéfique de ces petites actions écolos. Ce n’est d’ailleurs pas pour rien que ceux qui sortent du lot ou crient un peu plus fort que les autres sont rapidement taxés d’extrémistes, de radicaux … la diabolisation fait partie de cette stratégie de déstabilisation et d’embrouillement. Une personne qui fait attention à ses emballages plastiques est bien moins dangereuse pour le système qu’une personne qui s’exprime ou manifeste.

Pour donner du sens à ce que nous faisons au quotidien et défendre réellement les valeurs que nous partageons toutes et tous (je me dis que si tu lis ces lignes, que tu suis ce blog, c’est que ce sujet t’intéresse et te touche autant que moi), il faudrait peut-être :

  1. S’informer, s’éduquer et déconstruire chaque préjugé ou idée préconçue, continuellement. Ne pas se contenter des petits gestes mais aller plus loin toujours plus loin dans la réflexion. Un bon exemple : Comprendre qu’un emballage plastique est polluant après utilisation et une fois jeté, c’est assez simple, tout le monde peut l’intégrer. Comprendre ensuite qu’un emballage a aussi un énorme impact en amont, qu’il s’agit d’une industrie à part entière qui épuise des ressources et a un bilan carbone monstrueux, c’est mieux. Puis, se rendre compte que lorsqu’on achète un produit emballé, on achète aussi son emballage et on finance ainsi cette industrie … c’est aller encore un peu plus loin. Enfin, savoir que les systèmes de tri des déchets sont eux-mêmes financés par les industries d’emballages qui assurent ainsi leur survie [en donnant un semblant de « bonne conscience » au consommateur] c’est comprendre l’intégralité du système. L’ennemi est vicieux. Se rendre compte que le capitalisme, l’accumulation de profit et de richesses, est la seule raison d’exister du suremballage, c’est identifier le nœud d’un problème qui est planétaire et systémique. Et nous en sommes tous dépendants. C’est vertigineux.
  2. L’importance de la convergence des luttes. Se battre pour un monde plus écolo, c’est aussi indéfectiblement se battre pour un monde plus sain, plus respectueux des êtres vivants et de la nature. Ce monde ne peut exister sans une harmonie au sein des sociétés. L’écologie ne peut être l’apanage des plus riches et des plus « éduqués ». Elle se doit d’être sociale, accessible à tous.tes, à tous les pays, à toutes les personnes d’ici ou d’ailleurs, sans distinction, aucune (je vous renvoie à mon article sur le sujet ici). S’intéresser aux questions sociales, comprendre que la lutte des classes reprend tout son sens et surtout s’impliquer clairement et concrètement contre toute forme de discrimination (raciale, sexiste, homophobe, transphobe … etc) est le seul moyen de lutter à long terme contre le capitalisme qui se nourrit du colonialisme, du patriarcat et du racisme ordinaire. Or, les « blogs écolos » sont encore très frileux sur ces questions. La peur de bousculer, de déstabiliser les lecteurs et de perdre des abonné.e.s peut-être. Une vision du monde trop étriquée probablement. Le discours sur les petits gestes est tellement plus facile et … lucratif … Les marques sont d’ailleurs très friandes de montrer à quel point elles s’intéressent à ces questions : le blog écolo c’est la nouvelle plateforme du greenwashing en devenir. C’est à la mode, ça fait consommer et finalement … l'(im)monde d’avant perdure.
  3. En finir avec la culpabilisation des femmes : autre maxi sujet ! Là je touche à un truc qui me rend dingo. Il est grand temps de sortir du schéma de la ménagère parfaite qui fait ses courses en vrac et frabrique sa lessive et ses produits ménagers … et qui en fait porte toute la charge mentale qui pourrit et pèse sur la transition écologique. C’est un thème de plus en plus traité sur les réseaux sociaux et pourtant … rien n’y fait. Je vous renvoie au dernier numéro de Socialter sur la culpabilité, article « Fatiguées de culpabiliser » écrit par Nina Guérineau de Lamérie. Dans la plupart des couples, la charge et l’initiative des gestes écolos reposent en effet trop souvent sur la femme. Et c’est contre-productif, car ça épuise et décourage. Les blogs green sont d’ailleurs majoritairement tenus par des femmes. Et c’est un problème … Les petits gestes, pourquoi pas, mais seulement si chacun.e y met du sien et que l’on garde du temps pour tout le reste. (Perso, j’ai totalement abandonné l’idée de la couture et des cosmétiques maison, je laisse ça à d’autres qui le font bien mieux que moi). Arrêter de vouloir tout contrôler et tout faire soi-même est libérateur. Lutter contre le consumérisme et savoir que chacun de nos achats a un impact, est tellement plus efficace que de mettre ses légumes au compost (même si evidemment je ne nie pas l’utilité du compost hein, j’essaye juste de mettre les choses en perspective). Faire mûrir sa réflexion et militer vraiment a bien plus de poids que de coudre des lingettes démaquillantes. Et essayer de devenir parfaite en tout point, c’est l’enfer, c’est inefficace, décourageant et ça entretien tellement le sexisme ambiant …
  4. Militer. Militer. Militer. Les petits gestes écolos sont si individualistes et auto-satisfaisants, qu’on en oublie parfois le collectif. « Faire sa part » n’a pas de sens si le mouvement de fond n’est pas unifié. Militer ne veut pas dire forcément intégrer un groupe de désobéissance civile (même si c’est très efficace et que je vous encourage à le faire si vous en avez la possibilité et l’envie), mais informer, éduquer, diffuser, montrer l’exemple, s’indigner, manifester, soutenir ou intégrer vraiment des associations, aller sur le terrain, boycotter, dénoncer, répondre, crier sa rage … Tout cela contribue à faire avancer les choses. On me reproche parfois d’en dire trop, de m’indigner de tout, de faire culpabiliser les gens et d’avoir un ton trop « moralisateur » (pardon je suis passée du côté obscure de la force). Pendant longtemps j’ai essayé de me contenir, d’être « bienveillante », d’accepter … Mais aujourd’hui je me dis que d’être parfois un peu bousculé dans ses certitudes et ses pratiques par des mots, peut avoir plus d’impact que la bienveillance et la volonté de simplement « montrer l’exemple » et de diffuser des ondes « positives ». Cette peur de heurter la sensibilité des autres est tout aussi inefficace que les petits gestes réduits à l’échelle individuelle. Je reproche autant à certaines blogueuses de ne jamais évoquer les questions raciales ou colonialistes, qu’à d’autres de prôner en permanence la « bienveillance ». Comme si l’écologie était un monde de Bisounours. L’écologie c’est aussi la violence, la violence d’un système inégalitaire et oppressant, la violence des politiques et des industriels … L’écologie c’est lutter contre le crime d’écocide. Alors évidemment il y a un équilibre à trouver. Ce n’est pas si simple parce que je ne demande pas à mes proches d’être irréprochables, je ne le suis pas moi-même (vraiment loin de là). J’ai bien conscience qu’il y a aussi un problème de classes là dedans et que tout le monde n’a pas accès à tout ça. Mais combatrre le système nécessite des actes forts, une parole libérée et parfois, il faut crier contre ces idées archaïques et réactionnaires, ces sceptiques, ces puissants, ces dirigeants … ces mêmes qui nous taxent d’extrémistes ou d’hystériques, ceux qui soutiennent le vieux monde, les boomers qui n’ont qu’une crainte, celle d’être atteints dans leur égo et leurs thunes. Bref, ne plus avoir peur d’exprimer et de diffuser son point de vue pour qu’il soit audible, compréhensible et surtout qu’il imprègne les esprits. Et aussi parce que la démocratie n’a jamais été aussi fragile dans notre pays.
  5. Construire la société dont on rêve. Viendra un jour la reconstruction. C’est une autre histoire. Celle de la décroissance de la décarbonisation et de mesures sociales concrètes. Pour s’y préparer, il faut s’informer, lire, rêver et imaginer. Certain.e.s ont déjà les pieds dedans, d’autres y songent … Voici des pistes et des lectures, livres, reportages et podcasts que je vous recommande chaudement et qui quotidiennement nourrissent ma réflexion …
    1. Le monde diplomatique
    2. Socialter
    3. Cyril Dion et la Convention citoyenne (reportage Arte)
    4. Graine de possible
    5. Aurélien Barreau, Le plus grand défi de l’Histoire de l’Humanité, 2019
    6. La Terre au Carré
    7. Qu’est-ce qu’on fait ? QQF
    8. ID L’Info Durable
    9. Oxfam
    10. Jean Jouzel, Finances, Climat, réveillez-vous, 2018
    11. Thomas Piketty, Capital et idéologie, 2019
    12. La Relève et la Peste

Alors je sais bien que ce que j’ai écrit ici ne fera pas l’unanimité. Mais voilà où j’en suis aujourd’hui, c’est la ligne que j’ai vraiment envie de suivre. J’espère avoir rapidement vos retours, parce que ce blog ne se nourrit que de nos échanges, et que c’est tout l’intérêt que j’y trouve encore (et ma gourmandise infinie évidemment). Et pour celleux que ça inquiète, il y a aura toujours de la bouffe et des astuces green pour mieux se nourrir et cuisiner ici. Rassurez-vous, je suis toujours là. Je suis juste un peu soûlée c’est tout.

Coeur sur vous.

7 réflexions sur “De l’individualisme des « petits gestes » écolos

  1. Quel bel article!
    Tu as réussi à mettre des mots sur ce que beaucoup (moi comprise) pensent tout bas, sur ces idées qui nous rongent, ces contradictions qui nous usent, entre nos habitudes, nos envies, nos projets, nos « petits gestes » et la réalité des choses, et le sentiment d’être face à un mur impossible à grimper, d’une tâche insurmontable, d’une grosse pelotte de laine qui est juste impossible à démêler.
    Les gestes ne suffisent pas /plus, mais comme tu dis, leur impact est pourtant réel. Le colibri et ses 3ml d’eau dans le bec ne servent pas à grand chose, ça c’est clair, mais encore une fois, il a le mérite d’être là, et de ne pas tourner le dos au feu, d’ignorer le problème.
    Les moyens du changement sont évidemment à revoir, à développer, et je ne peux que confirmer que c’est bien ensemble qu’on y arrivera, et pas tout seul dans son coin. Et comme tu le dis si bien, les réseaux sociaux et le monde de l’écologie « connectée » par le biais de blogs et comptes aux allures parfaites sont le reflet de la croissante individualisation du problème comme de la solution. Il est temps de sortir du soi, et de réaliser que le monde ne tourne toujours pas autour de nos nombrils, ni de nos jolis bocaux remplis de lentilles, mais que l’environnement ( Mère nature et tout ce qui y est lié) pour lequel on veut tellement agir, est en fait ce qui nous lie ensemble, se qui nous connecte tant aux autres qu’aux objets qui nous entourent, à l’air qu’on respire, aux déchets qu’on produit, au sol sur lequel on marche, aux voyages parcourus par les biens et personnes, aux insectes que l’on écrase allègrement ou qu’on pulvérise, aux bêtes qu’on engraisse, aux graines que l’on sème pour se nourrir, aux mots qu’on échange avec les autres…. On est tellement déconnectés de la vie, de la nature, de l’existence des choses que l’on ne réalise pas à quel point tout est interconnecté… À nous de recréer un système qui ait du sens.
    Bref, je pourrais continuer des heures et des heures, des lignes et des lignes sur le sujet, et encore une fois, merci d’avoir dit tout ça, de ne pas être hypocrite, de dire les choses telles que tu les penses, sans les enrober dans une couverture bien douillette et bienveillante (en fibres naturelles bien sûr hein!).

  2. Tellement vrais et justes, tes propos me font réfléchir, j’ai souvent l’impression de me battre contre des moulins à vent, j’essaie d’être clean dans mes actions autant que possible et au travail je passe souvent pour la râleuse de service qui juge tout et tout le monde. J’ai l’impression qu’en Alsace c’est encore pire que dans les autres régions car il faut avoir la plus belle voiture, le plus beau jardin paysager, la piscine …. Ça me rend dingue pourtant je suis une pure alsacienne. J’ai recopié cette phrase d’Aurélien Barrau dans mon agenda 《 si la conduite d’un 4×4 devient un marqueur de délinquance environnementale plutôt que de réussite sociale, les choix changeront》.Tu m’encourages à continuer et même à plus mettre mon grain de sel dans mes relations avec les autres. Bises et courage

  3. Merci pour cet article, ça fait du bien de lire que je ne suis pas la seule à avoir un espèce d’ecolo-blues… De mon côté c’est au point que j’ai vraiment de la peine à continuer tous ces efforts pour réduire mon « empreinte carbone » et lutter pour ne pas simplement faire ce qu’on nous propose comme solution de facilité… Je n’y crois plus, c’est trop tard, on est beaucoup trop lents à faire cette « transition écologique »… (Je plaide coupable, j’ai regardé trop de reportages sur la collapsologie). Heureusement que j’ai tellement internalisé les gestes écolo du quotidien, je crois que je continue seulement parce je suis malade en voyant des légumes sur-emballés et autre aberrations quotidiennes…

  4. Dans les jours d’optimisme, je me dis que cette crise sanitaro-socialo-politico-économique va bien conduire à modifier les systèmes de valeur et de production.
    Et puis, il y a les jour de blues…
    Merci pour ton article!

  5. Bonsoir, très bien ton article. J’adhère totalement avec tes propos. C’est un 1er constat, recule sur la « big picture ». Malheureusement notre société, notre espèce est corrompue jusqu’à la moelle…lis et pousse la réflexion/le curseur encore un peu plus loin. « « La fabrique dû consentement «  Edward Herman – « Propaganda » Edward Bernays – « La société du spectacle » Guy Debord et commence donc par la conférence (visible sur you tube) de Roland GORI « La fabrique des Imposteurs » !! Tout est bien bien bien orchestré, depuis la maternelle! La société n’est que fric et consumérisme. La puissance de ce dogme est fabuleuse et infiltrée jusqu’au cœur des états. Les politiques ne sont que les marionnettes de toute cette racaille. Hé oui, c’est mon constat, froid sans appel. J’appelle tout ce mécanisme, cette organisation : « La pieuvre » . Rien ne se passe sans que la pieuvre y ait trouvé son intérêt…financier et de pouvoir…Notre espèce est corrompue, la nature devra la faire disparaître ! Je te rassure, je ne suis pas au bord du ravin prêt à me jeter…je vis ma vie avec mon cercle familial proche et très simplement…tu verras que la société va encore beaucoup évoluer, on ne va pas vers du beau et la vie simple avec ses proches et une grande résilience et autonomie seront les clés de la survie, dans la joie, le respect de la nature et la bienveillance ! 😁👍

  6. Punaise… ah non pardon : bonjour, puisque je n’ai encore jamais laissé de commentaires ici…
    Je disais donc : punaise, j’ai l’impression que c’est moi qui ai écrit cet article… Il ne faut pas qu’on baisse les bras… Je ne suis pas du genre à entrer dans le lard des gens mais parfois comme toi, j’ai envie de hurler…
    Parmi les livres à lire, je te conseille aussi « Que crève le capitalisme » d’Hervé Kempf.

  7. Merci pour ce rappel important, c’est encourageant de voir que cette réflexion se diffuse dans les réseaux écolo !
    Je partage ma réflexion des deux dernières années sur ce point au cas où cela intéresserait d’autres personnes : j’ai moi aussi écrit un article qui traitait des limites de la consommation éthique (mais plus largement des petits gestes), mais ce que j’ai réalisé plus récemment, c’est l’ambiguïté quand on parle de l' »insuffisance » de ces petits gestes. On peut par ex se dire qu’il faut faire un max de ces gestes ET en plus de ça aller plus loin, militer sur le terrain etc. Et je vois deux soucis possibles à ça : d’une part c’est décourageant car personne n’a l’énergie d’être à fond sur tous ces fronts, et d’autre part parfois ça maintient l’idée qu’il y aurait un ordre chronologique à respecter, d’abord on découvre les petits gestes et ENSUITE on peut aller plus loin. (Mais d’ailleurs la formulation de ton titre évite bien ça !)

    Alors que non pas forcément, certaines personnes se politisent en commençant par des gestes du quotidien, mais d’autres sont amenées à s’engager dans des luttes du fait de leur situation personnelle, et n’ont peut être pas d’énergie du tout à mettre dans les « petits gestes ».

    Des amies qui vivent ou ont vécu dans une situation de grande précarité m’ont aussi sensibilisée au fait que ces discours n’étaient pas seulement insuffisants, mais qu’ils étaient aussi carrément violents une partie du temps vu le nombre de personnes qui sont exclues de cette vision de l’engagement (+ le côté « se mettre des défis au quotidien » lorsque la vie est déjà un défi…). J’avais beaucoup aimé l’article de Pauline là dessus : https://uninvincibleete.com/2019/03/critique-ecologie-privileges/

    Voilà, c’était histoire de partager le cheminement de mon côté.

    Belle soirée !

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